Le NDDCamp rassemble les professionnels du des noms de domaines, les éditeurs de site internet mais aussi toutes les personnes intéressées par le sujet. David Chelly est l’un des organisateur. Il est aussi consultant en nommage et enseignant chercheur en webmarketing
 
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WebFrance : Pouvez vous nous présenter le NddCamp ?
 
David Chelly : Il s’agit d’une journée de conférences, de débats et de moments de convivialité, qui vise à susciter les échanges entre des personnes utilisant les noms de domaine de manière professionnelle, mais venant d’horizons divers. 
 
 
WebFrance : La seconde édition du NddCamp aura lieu le 16 juin 2016 à l’institut du marketing digital, quel bilan pour la première édition ?
 
David Chelly : La première édition, qui a eu lieu en juin 2015, a été je crois une réussite, car nous avions déjà l’expérience de l’organisation de ce type d’événements. Nous voulions éviter le modèle des rencontres institutionnelles ou académiques, où les conférences des sponsors se résument à la présentation de leurs produits et où l’interactivité fait défaut. Au NddCamp, un modérateur s’assure que pour chaque atelier, les intervenants et le publics intéragissent efficacement, afin de traiter au mieux les questions abordées. 
 
 
WebFrance : A quel public s’adresse cette conférence ?
 
David Chelly : Le nom de domaine étant un élément central du web, beaucoup de métiers sont concernés. Au NddCamp, les plus représentés sont les référenceurs, notamment grâce à notre partenaire Domraider et à sa très large base de clients. Les référenceurs s’intéressent surtout aux noms de domaine expirés et aux nouvelles extensions, essentiellement dans le but de mieux positionner leurs sites ou ceux de leurs clients. 
 
Suivent les consultants en tous genres : propriété intellectuelle, agence web, naming et branding, etc.Les gestionnaires de portefeuilles de noms de domaine, qui travaillent en général pour de grandes sociétés, sont également nombreux à l’événement. Ces personnes ont généralement une formation de juriste et une optique de protection des marques. 
 
Les startup  viennent également au NddCamp faire leur veille, car un bon nom de domaine choisi dès le départ d’un projet permet de maîtriser les dépenses de communication pour qu’une marque soit retenue et perçue positivement. 
 
 Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les bureaux d’enregistrement sont assez peu nombreux, à cause notamment du caractère ultra-concurrentiel du secteur et des inévitables querelles induites, puisque, par définition, toutes les sociétés proposent exactement le même produit.
 
99 % des « domaineurs » sont des débutants qui enregistrent des flopées de noms de domaine en vue de les revendre
 
Enfin, et cela peut surprendre, les domaineurs sont quasi absents de l’événement, pour la simple et unique raison qu’ils n’existent pratiquement plus. Même si l’on voit encore dans les forums (mais pas sur Webfrance :-) de magnifiques tirades sur les affreux domaineurs, il ne reste à ma connaissance pas plus de 3 ou 4 personnes en France qui vivent de l’achat et de la vente de noms de domaine et dont c’est l’activité principale. 99 % des « domaineurs » sont des débutants qui enregistrent des flopées de noms de domaine en vue de les revendre, mais qui arrêtent leur activité dès que survient le moment de renouveller les noms de domaine et de faire les comptes.
 
Quand aux cybersquatteurs, leurs beaux jours sont depuis longtemps révolus à cause de la chute dramatique des revenus de parking. Ceux qui continuent à se dédier à cette activité vivent sous des juridictions plus laxistes que celle de la France et ne sont pas présents, ni bienvenus, à l’événement.
 
 
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WebFrance : Quels sont les ateliers que vous allez proposer aux participants ?
 
David Chelly : Après une conférence introductive centrée sur la stratégie de marque, trois ateliers sont organisés simultanément, toutes les 2 heures, et couvrent les principaux thèmes du moment.
 
Les ateliers « référencement » abordent notamment  les questions des domains expirés et des réseaux de sites, les ateliers « juridiques » traitent des évolutions récentes du secteur et des bouleversements liés aux nouvelles extensions et les ateliers « marketing » font le point sur les critères de choix des noms de domaine et sur les meilleurs moyens de les acquérir.
 
 
WebFrance : Vous avez eu l’année dernière des intervenants de renom comme Philippe Franck, David Chelly ou encore Tristan Colombet, quels sont les intervenants de cette seconde édition 2016 ?
 
David Chelly : Tous les intervenants de l’an passé ont souhaité revenir et de nouveaux nous ont rejoints. Mais je crois sincèrement que la star de l’événement, c’est le public. Les intervenants sont avant tout des passionnés, qui viennent avant tout pour les moments d’échange que permet la journée.
 
 
 
WebFrance : Comment va se passer la journée du 16 juin, quel est le programme prévu ?
 
David Chelly : La journée démarre par un copieux petit déjeuner, où les organisateurs sont disponibles pour mettre en relation les personnes qui le souhaiteraient. Une première table ronde d’1H30 introduit la journée, dans une salle d’environ 300 places. Puis les participants peuvent ensuite choisir de participer à des ateliers, de discuter tranquillement autour d’un verre et de petits fours ou de visiter les stands des sponsors.
 
 
 
WebFrance : Quelles évolutions prévoyez vous dans les années à venir pour le NddCamp ?
 
David Chelly : Il s’agit d’un projet collectif, qui est susceptible d’accueillir toutes les bonnes volontés et qui prendra l’orientation que souhaiteront lui donner ses membres. Philippe et moi sommes attachés à l’idée de gratuité et de convivialité, qui devrait perdurer.
 
Pour les années prochaines, nous essaierons de convaincre davantage d’acteur du secteur, en essayant de leur faire réussir à oublier leur rivalité, le temps d’une journée au moins. Je crois que c’est nécessaire pour eux, car hormis l’AFNIC qui assure amha assez bien son rôle de locomotive, nos registrars français ont besoin de s’améliorer pour être compétitifs au niveau international.
 
 
WebFrance : Quelles sont pour vous les grandes tendances à venir du marché des noms de domaine ?
 
David Chelly : Dans l’internet, le temps est très court et les changements fréquents et violents, ce qui rend impossible une visibilité à moyen ou long terme.
 
malgré les efforts de commmunication de leurs initatiateurs, les nouvelles extensions n’ont rien changé au web et constituent un non-événement.
 
Mon point de vue est que, malgré les efforts de commmunication de leurs initatiateurs, les nouvelles extensions n’ont rien changé au web et constituent un non-événement. Pour l’instant, mais tout peut changer, notamment si Google ou un autre acteur majeur crée une impulsion.
 
 
Je ne suis pas familier avec les questions de gouvernance, mais c’est un point qui m’inquiète. Le web est un espace destructuré et sans contrôle, où les mauvaises pratiques deviennent la règle. Et en particulier, le nom de domaine est un élément immatériel de plus en plus utilisé pour les activités non éthiques et même frauduleuses.
 
 
 
WebFrance : Vous etes avec Philippe Franck considérés comme les deux experts du marché des noms de domaine en France, comment organisez vous votre collaboration sur cet évenement ?
 
David Chelly : Merci du compliment. Nous sommes avant tout l’un et l’autre des passionnés du secteur, dont le seul but est réunir un maximum d’amis pendant une journée. Pour ce qui est de notre collaboration avec Philippe, chacun se répartit les tâches en fonction de ses aptitudes et de ses disponibilités et notre entente est parfaite, ce qui facilite bien les choses.
 
Si quelqu’un pouvait revendiquer le titre d’expert sur le marché francophone des noms de domaine, ça ne serait probablement ni Philippe, ni moi, ni les vingt ou trente collègues avec qui nous échangeons en permanence sur le secteur, mais la dénommée Kate. Nous ne l’avons jamais vue IRL, mais elle sévit régulièrement sur les forums de discussion. Depuis une dizaine d’années, elle multiplie les prouesses de répondre en un temps record à des questions plus techniques les unes que les autres, et de déceler avant tout le monde les évolutions à venir, sans jamais se tromper. Depuis cinq ou six ans environ, j’ai choisi de bien lire les posts de Kate avant de donner mon avis, et je me trompe beaucoup moins :-)
 
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WebFrance : Enfin, qui sont les partenaires et sponsors du NddCamp ?
 
David Chelly : Sans ordre particulier, les sponsors sont OVH, que tout le monde connaît et qui est un des acteurs majeurs du secteur, français de surcroît. Sedo était pour Philippe et pour moi incontournable, car cela nous rappelle nos débuts, où nous pensions qu’il suffisait de choisir de bons noms de domaine puis de le mettre en vente sur Sedo pour arriver rapidement à la retraite. Ca n’est pas le cas, mais nous avons gardé notre attachement à Sedo, et notamment à ses équipes francophones.  Et enfin l’AFNIC, qui est entre autres le registre en charge du .fr, et accomplit amha cette mission de service public de manière efficace, du moins si on le compare à d’autres organismes institutionnels similaires en France.
 
Les partenaires sont assez nombreux, certains apportant une contribution financière, permettant de rendre l’événement intégralement gratuit, restauration comprise, d’autres assurant une aide logistique ou pour la promotion de l’événement. Le plus important est l’Institut du Marketing digital, qui est une émanation de l’Ecole de Commerce ESSCA Paris, et qui met à notre disposition des locaux somptueux et des ressources humaines de haut niveau pour l’organisation de cette édition.
 
 
WebFrance : David Chelly, je vous remercie d’avoir répondu à nos questions
 

Retrouvez plus d’informations sur le NDDCamp :

http://www.nddcamp.fr/